Val-Alain
Histoire de la municipalité
Le territoire de Val-Alain, autrefois appelé « Alandale » se situe sur la limite sud de la seigneurie de Lotbinière. Ce territoire s’ouvre à la population grâce à l’arrivée du chemin de fer Lotbinière-Mégantic en 1890. Le passage du chemin de fer amène la construction d’un réservoir à eau, trois ans plus tard, pour alimenter les locomotives à vapeur et besoin il y a, d’avoir des hommes en permanence pour la station d’eau. Le territoire étant une vaste forêt vierge, il s’est également développé grâce au chantier de bûcherons venant couper le bois l’hiver.
Entre 1890 et le début des années 1900, il y eu beaucoup de développement relié au chemin de fer. Entre autres, l’autorisation de construire une ligne de chemin de fer St-Léonard de Nicolet à Lévis et la mise en service du chemin de fer « Intercolonial » entre Halifax et Montréal. Le nom de « Station Lotbinière » fut donné au point de ravitaillement en eau et quelques années plus tard, soit en 1901, une gare portant le même nom est construite.
Le seigneur de l’époque Henri-Gustave Joly vient souvent visiter les camps de bûcherons et il se fait bâtir une résidence l’Hermitage en 1899.
Vu la population grandissante, une petite chapelle en bois est bâtie en 1902 pour accommoder la population. Le bois est entièrement fourni par le seigneur Edmond Joly. On y voit apparaître la même année le premier service postal. En 1911, la première école est bâtie et l’on y installe le téléphone. En 1925, le Ministère des Postes change le nom d’Alandale à Val-Alain en l’honneur du seigneur Alain Joly de Lotbinière, fils d’Edmond qui ont grandement contribué au développement de ce coin de pays.
La première chapelle bâtie en 1902 et détruite dans l'incendie de 1932.
La photo date de 1920.
Photo 3209 - SPHSL
Le secteur est jeune et l’administration civile se fait par la paroisse de Sainte-Emmélie de Lotbinière (aujourd’hui Leclercville). En 1932, il y a préparation pour l’érection canonique de la paroisse de St-Edmond de Val-Alain. Malheureusement, cette année, il y a une terrible sécheresse et un incendie vient détruire le village et plusieurs rangs. La chapelle, le moulin à scie et la résidence l’Hermitage brûlent. Avec courage et détermination, la population reconstruit et il y a érection de la paroisse de St-Edmond de Val-Alain en 1933. Cette même année, soit un an après le premier incendie, toujours lors d’une sécheresse, un deuxième incendie vient détruire 84 maisons et touche plusieurs rangs. Comble de malheur certains habitants quittent la paroisse pour aller s’établir ailleurs. Ceux qui restent reconstruisent avec ardeur. En 1949, un autre incendie fait rage pour la troisième fois, s’attaquant cette fois-ci plus à la forêt et aux récoltes. On raconte que le feu se propageait dans la terre noire et « cuisaient » les légumes en terre.
Le moulin Lacquerre en 1938.
Il fut rebâti en 1932 après l'incendie.
Photo 1132 - SPHSL
Malgré ces tragédies Val-Alain survit et devient une municipalité en 1950. On peut se rappeler le nombre important de ponts couverts qui y fut bâti, sept au total, dont trois à la suite sur une distance d’un mille qu’on surnommait « les triplés », et qui surplombait la sinueuse rivière du Chène. Aujourd’hui, il subsiste encore un de ces ponts couverts, le pont Caron situé dans le rang 1.
Vue du village
Photo 1053 - SPHSL
Mélanie St-Jean
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Seigneuries de la municipalité