Saint-Apollinaire
Le 21 février 1857, l’érection canonique de Saint-Apollinaire était effective. Saint-Apollinaire, évêque et martyr décédé en l’an 81 après des souffrances de sept jours, devient le saint patron de cette nouvelle paroisse de plus de 600 habitants.
La fille du seigneur de Tilly, Angélique le Gardeur épousa un Aubert de Gaspé, seigneur de Saint-Jean-Port-Joli. Devenue veuve, elle se fait concéder en 1738 un nouveau territoire qu’elle nommera la seigneurie de Gaspé. Cette dernière est adjacente à la limite sud de la seigneurie de Tilly. La municipalité de Saint-Apollinaire se trouve dans la seigneurie de Gaspé.
La conquête anglaise modifiera l’économie. Ainsi, le petit-fils d’Angélique, Ignace, vendra en 1798 la seigneurie de Gaspé à Sir William Brown, négociant de New York. Celui-ci la revendra en 1802 à Henry Caldwell déjà propriétaire de la seigneurie de Lauzon.
En 1806, une route entre Saint-Nicolas et ce qui deviendra la paroisse de Saint-Gilles rendra accessible la seigneurie de Gaspé et permettra ainsi son développement.
En 1829, le fils d’Henry Caldwell, John, se fait saisir ses biens et la seigneurie de Gaspé est vendue à Moses Hart de Trois-Rivières. Le fils de ce dernier sera propriétaire de la seigneurie et en tirera les bénéfices jusqu’à l’abolition de la tenue seigneuriale en 1854, année au cours de laquelle Saint-Apollinaire deviendra officiellement une paroisse.
Ancienne gare vers 1930.
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Saint-Apollinaire avait d’abord reçu son érection canonique le 23 novembre 1853 après avoir eu le droit de construire une église et d’y faire venir un curé. La construction a débuté à l’été 1855 pour se terminer à l’été 1858. La bénédiction officielle a eu lieu le 20 septembre 1858. Le premier curé fut Thomas Aubert de Gaspé, l’arrière-petit-fils d’Angélique le Gardeur de Gaspé. Par la suite, le presbytère sera prêt en septembre 1857.
Jusqu’à la fin du XIXe siècle, le développement et l’évolution de Saint-Apollinaire progressent. Tous les rangs existent et ne changeront pas avec les années. Les constructions sont nombreuses et l’agriculture est florissante. De 1897 à 1901, la construction de la première école, l’arrivée du chemin de fer, l’installation de la première ligne télégraphique ne sont que les premiers signes de l’accélération du développement de la municipalité. L’arrivée du téléphone en 1905 poursuit cette progression.
Bureau de poste, banque et maison de pension de M. Aldevert Lafleur.
Aujourd'hui le, 100 rue Principale.
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En 1919, le village et la paroisse se divisent. Le village nommé Francoeur a son conseil municipal et la paroisse a aussi son conseil municipal. La fusion des deux conseils ne s’effectuera que le 6 février 1974.
À Saint-Apollinaire, les gens ont décidé de s’unir pour réussir, mais aussi pour construire une paroisse et la faire grandir depuis plus de 150 ans.
Source : site web de la municipalité http://www.st-apollinaire.com
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